Naturama lance Mon Berger Local
L’éco-pâturage devient plus facilement accessible à tous les éleveurs avec Mon berger local, un site et une application qui veulent mettre en relation les propriétaires de terrain et les éleveurs ovins.
Depuis quelques années, cette pratique connaît un développement exponentiel. Selon Entretien, Nature et Territoires, plus de 500 collectivités et organismes privés ont recourt à cette méthode alternative pour la gestion de leurs espaces paysagers. L’éco-pâturage est une technique d’entretien des espaces verts (friches, pelouses, parcs..) grâce à l’action des animaux. Absence de nuisances sonores et olfactives, entretien de zones difficiles, biodiversité retrouvée… En plus de sa faible empreinte carbone, l’éco-pâturage est « un agrément pour les paysages parce que les moutons sont plus agréables que les tondeuses », souligne Christophe Darpheuil. La Fédération Nationale Ovine, partenaire de l’application, soutient la démarche initiée par Naturama. « C’est une possibilité de diversification pour les éleveurs professionnels, à nous de saisir l’opportunité. On le voit avec le secteur des énergies renouvelables qui a explosé. L’éco-pâturage s’inscrit dans la même lignée et est voué à se développer»
Une rémunération juste de l’éco-pâturage
Les éleveurs et entreprises souhaitant bénéficier du service souscrivent à un abonnement de 60 euros par an. Pour les entreprises, le prix de l’abonnement est fixé en fonction du nombre de parcelles, indépendamment de la taille de celles-ci. Un guide des bonnes pratiques, destiné aux deux parties et disponible gratuitement sur la page d’accueil, recommande cependant une surface minimale de deux hectares. Cette rubrique recense aussi de nombreux conseils et informations concernant la réglementation sanitaire, la sécurité ou l’équipement. Ainsi, si le prestataire possède une seule parcelle, il pourra souscrire à l’adhésion « luzerne », à 60 euros. De deux à cinq parcelles, c’est l’adhésion « trèfle » à laquelle il faudra souscrire pour 120 euros par an. Enfin, la formule « lotus », proposée aux détenteurs de plus de cinq parcelles s’élève à 500 euros par an. Le tarif des abonnements sert au bon fonctionnement de l’application et à la mise en place d’un standard téléphonique, effectif dès l’année prochaine. Le prix payé par l’éleveur est rapidement amorti, « la rémunération moyenne d’un contrat est de 2 000 à 3 000 euros » indique Christophe Darpheuil. C’est l’éleveur qui fixe le prix de la prestation en fonction de ses contraintes (éloignements, nombre de parcs et d’animaux…). Afin d’accompagner les éleveurs, un contrat type, adaptable en fonction de l’offre du prestataire, sera mis à disposition de l’éleveur et de l’entreprise. Il pourra servir de base de contractualisation mais reste facultatif si les éleveurs souhaitent fonctionner autrement. Pour alimenter l’application, une base de données initiale (races utilisées par Naturama, bonnes pratiques etc..) est fournie par l’association. Plus de 100 éleveurs ainsi que de nombreuses entreprises partenaires sont déjà répertoriés.